 |
 |
 |
Les Surréalistes, qui savaient s'amuser, jouaient aux cadavres exquis. L'un commençait une phrase, que l'autre poursuivait, et ainsi de suite, jusqu'à ce que naisse, insolite, imprévisible, et à l'insu des partenaires, un texte !
Les principes de ce feuilleton singulier étaient simples. Réunir, en huis clos! huit talentueux écrivains qui ne se connaissaient pas - ou mal - mais qui s'estimaient assez pour se supporter dans nos pages estivales, comme s'il se fut agi d'une croisière organisée, sur une mer agitée, par l'Evénement du Jeudi, et reprise plus tard par le Mercure de France. Nous ne sommes pas peu fiers, à cet égard, d'avoir fair rimer ici San Antonio et Modiano, se croiser Daniel Boulanger et Michel Grisolia, se suivre Jean Vautrin et Didier Daenincks, d'avoir réveillé Régis Debray de son long sommeil romanesque, et poussé Jean-Marc Roberts à s'exercer, pour la première fois, au polar...
|